28 oct. 2008

60 Crépy-en-Valois- L'exposition que j'ai manquée!


L’exposition de photos à ne pas louper cet été : 'St Sébastien, le corps triomphant', par Robin, grand photographe de stars. Il expose des clichés de saint Sébastien de chair ou de pierre, au Musée de l’archerie et du Valois à Crépy-en-Valois. Musée bien connu pour sa collection inégalée, je pense, de statues de notre saint, venant principalement des églises de la région…

Frustré de l’avoir manquée, je me contente largement des photos mises en ligne !

Merci Sébastien et Georges de m’avoir averti!


There was a must-see exhibition, this summer: 'St Sébastien, le corps triomphant' by Robin, famous photographer of celebrities. He was showing pictures of Saint Sebastian: of flesh or of stone, in the Archery museum of Crepy-en-Valois. This museum is famous to me as it’s got the largest collection (I guess) of statues of our saint, coming mainly from the region churches…

Frustrated that I missed the exhibit, I can easily get over it thanks to its on-line pictures!




Introduction du Catalogue


Robin, une vision de saint Sébastien

Le musée de l’archerie et du Valois accueille les photographies de Robin consacrées à saint Sébastien. L’artiste nous livre des oeuvres méditées, sur le corps de l’Homme, dont la jeunesse, la force, la beauté font comme un rempart à l’infection, tel Sébastien, transpercé par les flèches mais déjà transporté par la Grâce, faisant abandon de sa vie, pour le triomphe de sa foi en la résurrection et la sauvegarde de ses compagnons.

Les photographies de Robin ne cesse de questionner ce corps, que Dieu fit à son image, matériau même de l’œuvre de l’artiste. Elles n’en sont pas une simple représentation, réinventant les formules vieillies de l’académisme. Loin de prendre la pose, le corps est ici langage, lieu d’une rencontre. La tête baissée ou les mains jointes dans le dos sont autant de points de tension qui conduisent notre regard à pénétrer au plus intime de l’œuvre. Le souvenir du saint martyr habite cette chair d’apparence si familière.

Le travail de Robin invite à explorer ce parallèle. Son objectif se fixe aussi bien sur des garçons rencontrés au hasard que sur des sportifs de haut niveau. Les lumières sculptent les formes, assombrissent les regards, accentuent le velouté de la peau, transfigurent les corps offerts sans apprêt à l’œil attentif du photographe. L’homme, âme et corps unis, devient ici symbole sacré, à l’imitation de Sébastien s’offrant tout entier au martyre. Face au temps qui détruit, Robin sait saisir cet instant où la beauté transcende la fragilité du corps ou apparaît dans le bois, ou la pierre, de la statue.

La rencontre entre Robin et le musée de Crépy se fait donc sous l’égide de saint Sébastien. Le musée possède en effet une belle collection de représentations peintes, gravées, sculptés… du saint romain, art sacré dont la portée reste universelle. Le travail de Robin y ajoute une dimension contemporaine qui manifeste le souci d’inscrire cette figure tutélaire dans la modernité.

Eric Blanchegorge, conservateur en chef des musées des Villes de Compiègne et Crépy-en-Valois




17 août 2008

San Sebastián: taxista en Managua y cafe rico


Quel beau cadeau d'accueil!

Dès mes premiers instants dans ma nouvelle terre d’accueil, je croise déjà un Saint Sébastien ! C’est en effet le nom d’une compagnie de taxis à la capitale : Managua.

What a welcome present! As soon as I arrived in my new homeland, I meet a St Sebastian! This is the name of a Taxis company in the capital city: Managua.

Que suerte! Algunas horas, no más, después de mi llegada en mi nueva ciudad, ya encontré un San Sebastian! De hecho es el nombre de una compañía de taxistas en la capital: Managua.

C’est également le nom d’une marque de café bien répandue… Tous les jours, au bureau, on me sert une tasse de Saint Sébastien !

It’s also the name of a well known brand of coffee… Everyday, at work, I’m being served with a cup of Saint Sebastian!

Así es también el nombre de una marca de café bien conocida… Cada día, a la oficina, se me sirve una tasa de San Sebastian!

---> Infos --->
Café San Sebastián en Nicaragua

Managua

L'ancienne cathédrale, bien abimée par le tremblement de terre de 1972, et bien reconvertie en support promotionnel par le parti au pouvoir.

The old cathedral: very affected by the earthquake in 1972 and transformed into advertisement panel by the party in power.

La catedral vieja: muy afectada por el terremoto de 1972 y ahora utilizada para la promoción del partido en poder.

Vue du centre. Silhouette de Sandino. View on the city centre. Silhouette of Sandino. Vista sobre el centro. Silueta de Sandino.

Fourmis énormes et voraces, les Sompopos, la peste du jardinier Nica!

Enormous and voracious ants, the Sompopos: a plague for the Nica gardener!

Hormigas enormes y voraces, los Sompopos, la peste para el jardinero Nica!

14 mars 2008

Saint Sébastien en slip!

'fallait y penser! Les représentations de Saint Sébastien pour illustrer l'histoire du slip!

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XVè-XVIè siècle - La braguette, une ouverture dans l'histoire du slip

La braguette pourrait être l'ancêtre du slip à poche. Ce sont les Allemands qui donnèrent un essor particulier à cette traditionnelle pièce de tissus rectangulaire qui couvrait l'ouverture des hauts-de-chausses et qu'on fermait par des boutons, ou plus souvent par des aiguillettes, sortes de lacets passés dans des œillets qui empêchaient la bistouquette de se promener indûment à l'extérieur ! Les Italiens lui inventèrent un nom : « bragetto ». Mais c'est le roi de France Charles IX qui la mis en valeur d'une façon bien originale : la pièce de tissu était rembourrée tant et si bien qu'elle prenait d'impressionnantes proportions. Cette proéminence marquée – et remarquée – valorisait le membre viril et par là même la puissance du souverain. Le sieur Villandri, fidèle du roi, l'apprit à ses dépends. Il vint un jour à toucher la guillery du roi et fut condamné pour crime de lèse majesté. On ne plaisantait pas avec les bijoux royaux ! Le roi marqua ainsi la mode de son temps, influençant les gentilshommes de la Renaissance qui se pavanaient avec élégance dans de volumineuses braguettes jusque dans les années 1580. Tant et si bien que cette mode vient jusqu'à irriter Montaigne qui qualifiait dans ses Essais ce protubérant artifice utilisé par les nobles de « ridicule pièce » qui « accroît leur grandeur naturelle par fausseté et imposture ». L'influence de la braguette fut considérable dans toute l'Europe et pour toutes les catégories sociales, comme en témoigne la peinture de l'époque. En Italie, les pages et gentilshommes de la Renaissance sont immortalisés par les peintres Carpaccio, Mantegna, Giorgione, Clouet ou le Titien. Les paysans de Brueghel ou d'autres artistes flamands n'échappent pas à la mode, pas plus que les reîtres et les commerçants du Nord peints par Holbein ou Granach. Tout le monde se sert de la braguette et l'usage du linge de corps se répand.

Cependant, si la braguette se popularise à cette époque, le slip semble lui aussi à la mode. Il existe un personnage qui est depuis le XIIIè siècle représenté en sous-vêtement et presque une fois sur deux dans une vêtement qui rappelle de près le slip. Ce personnage, c'est Saint Sébastien, un martyr romain mort en l'an 228 et qui au XVè siècle symbolisait la lutte contre la peste. Pourquoi ? Tout simplement parce que Sébastien, à l'image d'un pestiféré a vu son corps se couvrir de cicatrices. Mais ces plaies n'étaient point dues à la maladie. Elles étaient le fait de flèches tirées par des archers Dioclétiens. Parce que Sébastien était chrétien, il subit le supplice de la sagitation mais s'en sorti grâce à la dévotion de quelques âmes charitables. Dans la peinture italienne, ce personnage est sur représenté, surtout à Venise dont il protégea la population contre la peste (avec assez peu d'efficacité d'ailleurs !) Les représentations du Saint sont intéressantes car il est toujours peu vêtu afin de montrer aux dévots le corps transpercé de flèches. L'un des peintres les plus célèbres de la cité des Doges était Giovani Bellini. Celui-ci, dans un de ses plus beaux tableaux exposé à Florence représente un Saint Sébastien mélancolique percé de plusieurs flèches et ceint d'une sorte de slip. Cette Allégorie sacrée du paradis, peinte probablement en 1485 donne une idée assez précise des sous-vêtements portés à cette époque.



Bellini - 1485

Montagna

Memling

Messina - 1476

Della Francesca

Civitali - 1492

D'autres artistes illustrent aussi, à leur manière, les prémisses du slip. Par exemple, l'Italien Bartolomeo Montagna, ou l'Allemand Hans Memling, lui-même inspiré par la peinture flamande. Tous deux représentent un Saint Sébastien dans une sorte de slip particulièrement moulant. Mais les représentations les plus intéressantes sont probablement celles d'Antonello da Messina et du peintre Piero della Francesca. Ces deux artistes peignent à la même époque un Sébastien dont le vêtement à tout l'air d'un slip, voir même d'un slip de bain. En effet, Piero ajoute un détail très précis sur son tableau peint entre 1445 et 1460 : une petite cordelette destinée à maintenir l'étoffe serrée autour de la taille du personnage. Quant à Antonello – lui aussi formé à l'école flamande et qui introduisit la peinture à l'huile en Italie – son slip est du même modèle que les maillots de bains les plus à la mode au début des années 2000. À peine quelques années plus tard en 1492, le peintre, décorateur, architecte et sculpteur Matteo Civitali va lui aussi réaliser un Sébastien vêtu d'un slip plus vrai que nature.

Le linge de corps apparu à cette époque entraîne des changements dans les règles de l'hygiène. Il était courant avant cette époque de se laver nu et de manger avec les doigts. L'apparition de la fourchette et des sous-vêtements permettra pendant une longue période aux hommes et aux femmes de n'avoir plus besoin de se laver aussi souvent. Le linge étant plus facile à laver que le corps lui-même. Mais retournons aux braguettes dont l'usage n'était pas exclusif : il n'était pas rare que cette poche serve à un garder son mouchoir, on y cachait sa bourse et ses monnaies, ou même des fruits que l'on voulait faire mûrir ! Les soldats avaient droit à un traitement privilégié puisque certains de ces appareils étaient en fer ! François Rabelais précisait en 1532 dans Pantagruel que la braguette constituait « la première pièce de l'armure ». Seuls les cavaliers refusaient de porter cet accessoire supplémentaire pour leur armure. Confort oblige. Peut-être un jour cette fameuse braguette à aiguillettes réapparaîtra-t-elle sur un nouveau modèle de slip ? Couturier, à vos ciseaux... et visez bien !

---> Sources --->

Construire n°7, Larousse, Encyclopédie Hachette,

Histoire de la mode masculine par Colin McDowell,

Éloge du bas par Paolo Lombardi et Mariarosa Schiaffino,

Histoire de la pudeur par Jean-Claude Bologne,

Sébastien l'icône détournée, par Michel Braudeau in Le Monde du 28 juillet 2004

citées par le site: Histoire du slip : l'influence des anciens (JC-XIXè siècle)

25 janv. 2008

35 - Rennes... Subject: Saint-Sébastien à Rennes

From: simonl...@hotmail.com
To: seb...@hotmail.com
Subject: Saint-Sébastien à Rennes
Date: Fri, 25 Jan 2008 11:29:46 +0100

Salut, Seb

Me voilà arrivé à Rennes depuis un peu moins de 3 semaines, et voilà déjà que je te trouve un Saint-Sébastien !!
Tu le connais peut-être déjà, il se trouve Rue Saint-Guillaume, ni dans une église, ni dans une chapelle, mais à côté d'une porte d'une habitation. De l'autre côté de la porte, la représentation d'un archer avec une flèche dirigée vers Saint-Sébastien. C'est assez original. Je pense que tes pas vont vite te mener en Bretagne dès ton retour du Soudan, en avril !!

Plein de gros bisous et à bientôt
Simon.

20 janv. 2008

Saint Sébastien sur Wikipedia

Saint Sébastien par le Pérugin
Saint Sébastien par le Pérugin

Saint Sébastien est un saint martyr romain du IIIe siècle, tué lors des persécutions ordonnées par l'empereur Dioclétien. Il est souvent représenté dans les arts, attaché à un poteau, le corps transpercé de flèches.
Fête
le 20 janvier en Occident et le 18 décembre en Orient.

Hagiographie

Il existe très peu de détails historiques fiables de la vie de saint Sébastien qui est évoquée pour la première fois par Ambroise de Milan (mort en 397), évêque de Milan, dans un sermon (no XX - Ps. 118). Il y dit que Sébastien serait originaire de Milan, et montre qu'il était déjà vénéré au IVe siècle.

D'après les Actes de saint Sébastien, [1] relation hagiographique datant du Ve siècle, également attribuée (à tort?) à Ambroise de Milan par Jean Bolland au XVIIe siècle, et dans La Légende dorée (Legenda aurea) de Jacques de Voragine, rédigée vers 1265; il serait un Gaulois NarbonnaisNarbonne, une église lui est dédiée, construite sur le lieu présumé de sa maison natale). En tout cas, c'est à Milan, qu'il fut élevé dans la foi chrétienne.

A Rome, il est pris en affection par les empereurs Dioclétien et Maximien Hercule qui le nomment capitaine de la garde prétorienne, ignorant qu'il est chrétien. On rapporte que Sébastien encouragea dans leur foi et au glorieux martyre deux prisonniers chrétiens, les frères Marc et Marcellin, alors que leur famille les implorait de renoncer au Christ. En rendant miraculeusement la parole à une femme, Zoé, il convertit aussitôt 77 personnes présentes.

En l'apprenant, Dioclétien reprocha à Sébastien sa traîtrise et donna à ses soldats l'ordre de l'exécuter en le transperçant de flèches. "Et les archers le frappèrent jusqu'à ce qu'il soit recouvert de flèches comme un hérisson est couvert d'épines" [2]. Mais on raconte que les archers, qui avaient beaucoup d'estime pour leur chef, auraient évité de viser le cœur, si bien que Sébastien ne succomba pas à ses blessures. Soigné par une jeune veuve nommée Irène, rapidement rétabli, il se rendit auprès de l'empereur pour lui reprocher sa cruauté à l'égard des chrétiens. Dioclétien le fit alors rouer de coups jusqu'à la mort et ordonna que son corps soit jeté dans les égouts de Rome (Cloaca Maxima). Guidés par une vision de sainte Lucine, les chrétiens purent cependant retrouver son corps et l'ensevelirent auprès des restes des apôtres Pierre et Paul.

Selon certaines sources, son corps aurait été transporté de Rome à Soissons, en l'abbaye de Saint Médard. Ses restes furent ensuite disséminés à la cathédrale Saint Prothais et Gervais, à Hartennes, Serches, Cœuvres (1793); Saponay, Montigny-Lengrain (1857), Margival (1792). Pour d'autres, son corps est toujours au Vatican, transféré en 826 des catacombes près de la basilique qui lui est dédiée à Rome, sur la via Appia. La basilique de Saint-Sébastien-hors-les-Murs est visitée depuis 1552 par les pèlerins du Tour des sept églises. En tout cas, ses reliques (ou prétendues) sont disséminées dans des églises catholiques de tous les continents.

Saint Sébastien est le patron des archers. Il est aussi invoqué depuis plusieurs siècles pour lutter contre la peste. Dès lors, il est protecteur contre les épidémies en général. Il est le troisième saint patron de Rome, avec Pierre et Paul.

Patronage

St Sébastien (Fresnay-en-Retz, France)

St Sébastien (Fresnay-en-Retz, France)

Protecteur de la peste, Sébastien est parfois compté dans les quatorze saints auxiliaires (intercesseurs). La connexion du martyre par « sagittation » (frappé de flèches) avec la peste n'est pas due au hasard. Dans la mythologie gréco-romaine, Apollon, le dieu-archer, est protecteur de la peste; l'image de Sébastien fut le moyen de christianiser cette tradition. Cette dévotion tient aussi d'un miracle qui se serait produit à Pavie au Ve siècle. La ville était alors ravagée par une violente épidémie de peste, qui cessa dès qu'on eut érigé un autel à la gloire du saint dans l'église de Saint-Pierre-aux-Liens. Les chroniques de Paul Diacre relatent que la ville de Rome fut sauvée d'une épidémie de peste dévastatrice vers 680, grâce à l'intercession du saint.

Saint Sébastien, comme saint Georges, est un de ces saints militaires martyrs des premières églises chrétiennes, dont le culte débuta au IVe siècle et culmina à la fin du Moyen Âge, aux XIVe et XVe siècles. Les détails de leur martyrologie peuvent laisser sceptiques certains lecteurs à notre époque, mais ils sont révélateurs de l'attitude des chrétiens de l'époque. Un tel saint était Athleta Christi (champion du Christ) et un « gardien du Paradis ».

Saint Sébastien, est le patron de plusieurs villes dans le monde, dont Qormi (Malte) et Caserta, Avella et Assolo (Italie). Il est même le troisième saint patron de Rome après saint Pierre et saint Paul. Il patronne également la ville de Palma de Majorque et bien sûr de Saint-Sébastien (Donostia-San Sebastián) en Espagne où, encore à notre époque, le 20 janvier est l'occasion de festivités et de célébrations : c'est la Tamborrada. (voir le texte de la marche de Saint-Sébastien)

Saint Sébastien est aussi le patron de Rio de Janeiro au Brésil dont le site a été découvert le 1er janvier et qui a été fondée le 20 janvier 1502, et qui s'appelait à l'origine São Sebastião de Rio de Janeiro. Les cultes afro-brésiliens, syncrétisme de religions chrétiennes et vaudou, associent saint Sébastien à Ogoun, en particulier dans l’État de Bahia.

De plus, au sein de la communauté LGBT, nombre de catholiques homosexuels, s'attribuent saint Sébastien comme leur saint patron et leur intercesseur auprès de Dieu.

Selon les pays, saint Sébastien est aussi considéré comme le saint patron des soldats en général et des fantassins (armée de terre) en particulier, mais aussi des athlètes et des archers en particulier, ainsi que des officiers de police.

Représentations

Saint Sébastien de Guido Reni, musées du Capitole

Saint Sébastien de Guido Reni, musées du Capitole

Beaux Arts

Saint Sébastien fut d'abord représenté sous les traits d'un vieux sage barbu, jusqu'au XVe siècle :

  • Fresque du Ve siècle à la crypte de Sainte-Cécile, catacombe de Calliste à Rome. Il y figure parmi plusieurs personnages en toge.
  • Mosaïque de l'église Saint-Pierre-aux-Liens à Rome, VIIe siècle. Sébastien vêtu d'une armure d'or sur une tunique brodée, et tient à la main une couronne gemmée.
  • Peinture de Benozzo Gozzoli, Scènes de la vie de saint Augustin, 1465, église San Agostino à San Gimignano. Sébastien y abrite les habitants de la ville sous son manteau déployé, soutenu par des anges, contre les flèches de la peste lancées du haut du ciel par Jésus. Le rapprochement s'impose ici avec la Vierge de Miséricorde.
  • Fresque attribuée à Pietro Cavallini, XIIIe siècle, abside de l'église San Giorgio in Velabre à Rome. Sébastien y apparaît en soldat romain d'âge mûr, il porte une cuirasse, un pilum, une épée et un bouclier.

Ensuite, dès le XIIIe siècle, apparaît un second type juvénile, qui triomphe au XVe siècle. En Occident, les artistes se plaisent à détailler ce beau jeune homme nu criblé de flèches. C'est le retour de l'Apollon de l'Antiquité grecque…

À la Renaissance italienne, de nombreux artistes traitent ce thème,

---> Episode précédent §ebastianus: Mantegna: le St Seb du Louvre
  • peinture du Pérugin, musée du Louvre (RF 957)

Ce type de représentation, en jeune et beau martyr est celui qui domine jusqu'à présent.

Littérature

  • De William Shakespeare à Oscar Wilde, de Thomas Mann à Marcel Proust, d’Octave Mirbeau à Olivier Poivre d'Arvor, nombreux sont les auteurs à donner à l'un de leurs personnages le prénom de Sébastien, ou à faire référence au saint, souvent pour symboliser une certaine ambigüité sexuelle.
  • Il est un des personnages centraux de Fabiola (Fabiola ou L'Église des Catacombes), écrit en 1854 par le cardinal Nicholas Wiseman.
  • Dans son livre Confessions d'un masque, Mishima évoque un tableau de Guido Reni qui éveille le narrateur à sa sexualité. L'auteur lui-même s'est fait photographier dans la posture du martyr.
  • Dans sa pièce de théâtre "Soudain l'été dernier", Tennessee Williams donne le nom de Sébastien au héros absent... et Saint Sébastien y joue un rôle à peine masqué...

Photographie et cinéma

Culture contemporaine anglo-saxonne

Saint Sébastien percé de flèches apparaît dans plusieurs œuvres :

  • En 1943, dans le film Vaudou (I walked with a Zombie), réalisé par Jacques Tourneur, saint Sébastien est représenté dans le jardin des Hollands, et c'est également le nom de l'île fictive dans les Caraïbes où se déroule la scène.
  • En 1976, une petite statue très intrigante du saint apparait plusieurs fois dans le film Carrie au Bal du Diable de Brian De Palma inspiré du roman de Stephen King.
  • En 1984, Philip Glass inclut un court morceau intitulé Saint Sebastian dans la BO qu'il compose pour le film biographique Mishima.
  • En 1991, le clip de Losing My Religion par R.E.M. mêle l'image du saint à des représentations symboliques d'autres religions.
  • Dans la série d'animation les Simpson :
    • en 1991, dans l'épisode Séparés par l'amour (Bart's Friend Falls in Love) de la saison 3, après que Milhouse et Samantha Stanky aient été découverts enlacés, par le père de cette dernière, elle est transférée de l'École élémentaire de Springfield à l'école "Saint Sebastian's School for Wicked Girls".
    • en 2005, dans l'épisode Le Père, le Fils et le Saint d'esprit (Father, Son and Holy Guest-Star) de la saison 16, une version très libre du martyre de saint Sébastien est racontée dans un livre La Vie des saints en bande dessinée lu par Bart Simpson en cachette pendant un cours de catéchisme.
    • ---> Episode précédent §ebastianus: The Simpsons - Special Guest Star: St Sebastian!
  • En 1994, dans le film Blown Away avec Tommy Lee Jones, l'image de saint Sébastien apparaît plusieurs fois, à travers des symboles (flèches) ou une statue.
  • En 1994, dans le clip de Zombie des Cranberries, la chanteuse Dolores O'Riordan, est accolée à un arbre, entourée de petits archers, dans une scène clairement inspirée par le martyre de saint Sébastien.
  • En 1996, dans l'album Murder Ballads de Nick Cave and the Bad Seeds, la chanson O'Malley's Bar fait une brève référence à saint Sébastien.
  • En 1996, dans le film canadien Les Feluettes (Lilies), on assiste à la répétition d'une pièce de théâtre rejouant le martyre du saint qui tient une place prépondérante dans le scénario, les thèmes et l'iconographie.
  • En 2006, dans le film V pour Vendetta, V conserve une peinture de saint Sébastien de Andrea Mantegna dans sa galerie personnelle.

Notes et références

  1. Acta S. Sebastiani Martyris, in J.-P. Migne, Patrologiae Cursus Completus Accurante (Paris 1845), XVII, 1021-1058
  2. Legenda Aurea.

Bibliographie

Liens

Liens internes Wikipedia

Liens externes

Saint Sebastian on Wikipedia

Saint Sebastian (traditionally died January 20,[1] 287) was a Christian saint and martyr, who is said to have been killed while the Roman emperor Diocletian engaged in the persecution of Christians in the 3rd century. He is commonly depicted in art and literature tied to a post and shot with arrows.

Life



Reliquary of St Sebastian around 1497 Victoria and Albert Museum, London

Reliquary of St Sebastian around 1497[2] Victoria and Albert Museum, London

The details of Sebastian's martyrdom were first elaborated by Ambrose of Milan (died 397), in his sermon (number XX) on the 118th Psalm. Ambrose, Bishop of Milan, states that Sebastian came from Milan and that he was already venerated there in the fourth century.

According to Sebastian's fifth-century Acta,[3] still attributed to Ambrose by the seventeenth-century hagiographer Jean Bolland, and the briefer account in Legenda Aurea which is followed here, he was a man of Gallia Narbonensis who was taught in Milan and appointed as a captain of the Praetorian Guard under Diocletian and Maximian, who were unaware that he was a Christian.

Sebastian was reportedly known for having encouraged in their faith two Christian prisoners due for martyrdom, Mark and Marcellian, who were bewailed and entreated by their family to forswear Christ and offer token sacrifice. His aura cured a woman of her muteness, and the miracle instantly converted seventy-eight people.

According to tradition, Mark and Marcellian were twin brothers and deacons. They were both married, and from a distinguished family. They both lived in Rome with their wives and children. The brothers refused to sacrifice to the Roman gods and were arrested. They were visited by their father and mother, Tranquillinus and Martia, in prison, who attempted to persuade them to renounce Christianity.

Sebastian ended up converting Tranquillinus and Martia, as well as Saint Tiburtius, the son of Chromatius, the local prefect. Nicostratus, another official, and his wife Zoe were also converted. According to the legend, Zoe had been been a mute for 6 years. However, she made known to Sebastian her desire to be converted to Christianity. As soon as she had, her speech returned to her. Nicostratus then brought the rest of the prisoners; these were 16 people who were also converted by Sebastian.[4]

Chromatius and Tiburtius became converts; Chromatius set all of his prisoners free, resigned his position, and retired to the country in Campania. Mark and Marcellian, after being concealed by a Christian named Castulus, were later martyred, as were Nicostratus, Zoe, and Tiburtius.

Martyrdom

Diocletian reproached Sebastian for his supposed betrayal, and "he commanded him to be led to the field and there to be bounden to a stake for to be shot at. And the archers shot at him till he was as full of arrows as an urchin is full of pricks,"[5] leaving him there for dead. Miraculously, the arrows did not kill him. The widow of St. Castulus, St. Irene of Rome, went to retrieve his body to bury it, and found he was still alive. She brought him back to her house and nursed him back to health. The other residents of the house doubted he was a Christian. One of those was a girl who was deaf and blind. Sebastian asked her "Do you wish to be with God?", and made the sign of the Cross on her head. "Yes," she replied, and immediately regained her sight. Sebastian then stood on a step and harangued Diocletian as he passed by; the emperor had him beaten to death and his body thrown in a privy. But in an apparition Sebastian told a Christian widow where they might find his body undefiled and bury it "at the catacombs by the apostles."

Of the miraculous effect of the example of Sebastian, Legenda Aurea reports

"And Saint Gregory telleth in the first book of his Dialogues that a woman of Tuscany which was new wedded was prayed for to go with other women to the dedication of the church of Sebastian, and the night tofore she was so moved in her flesh that she might not abstain from her husband, and on the morn, she having greater shame of men than of God, went thither, and anon as she was entered into the oratory where the relics of Saint Sebastian were, the fiend took her and tormented her before all the people."

Sebastian was also said to be a defense against the plague. Legenda Aurea transmits the episode of a great plague that afflicted the Lombards in the time of King Gumburt, which was stopped by the erection of an altar to Saint Sebastian in the Church of Saint Peter in the Province of Pavia.

Location of Remains

The remains asserted to be those of St. Sebastian are currently housed in Rome in a basilica that was built by Pope Damasus I in 367 (Basilica Apostolorum), on the site of the provisional tomb of St. Peter and St. Paul. The church, today called San Sebastiano fuori le mura, was rebuilt in the 1610s, under the patronage of Scipio Borghe.

Depictions in art and literature



'The Martyrdom of St. Sebastian, by Andrea Mantegna.

'The Martyrdom of St. Sebastian, by Andrea Mantegna.
Previously on §ebastianus: Mantegna: le St Seb du Louvre

The earliest representation of St Sebastian is a mosaic in the Basilica of Sant'Apollinare Nuovo (Ravenna, Italy) dated between 527 and 565. The right lateral wall of the basilica contains large mosaics representing a procession of 26 Martyrs, led by Saint Martin and including Saint Sebastian. The Martyrs are represented in Byzantine style, lacking any individuality, and have all identical expressions.

Another early representation is in a mosaic in the Church of San Pietro in Vincoli (Rome, Italy), which probably belongs to the year 682, shows a grown, bearded man in court dress but contains no trace of an arrow"[6]

As protector of potential plague victims and soldiers, Sebastian naturally occupied a very important place in the popular medieval mind, and hence was among the most frequently depicted of all saints by Late Gothic and Renaissance artists. The opportunity to show a semi-nude male, often in a contorted pose, also made Sebastian a favourite subject. His shooting with arrows was the subject of the largest engraving by the Master of the Playing Cards in the 1430s, when there were few other current subjects with male nudes other than Christ. Sebastian appears in many other prints and paintings, although this was also due to his popularity with the faithful. Among many others, Sandro Botticelli, Andrea Mantegna, and Perugino all painted Saint Sebastians, and later El Greco, Gerrit van Honthorst and Gian Lorenzo Bernini. [7]

The saint is ordinarily depicted as a handsome youth pierced by arrows. There were predella scenes, when required, often of his arrest, confrontation with the Emperor, and final beheading. The illustration in the infobox is the Saint Sebastian of Il Sodoma, at the Pitti Palace, Florence.


St Sebastian tended by Saint Irene, Georges de La Tour c 1645

St Sebastian tended by Saint Irene, Georges de La Tour c 1645

A mainly seventeenth-century subject was St Sebastian tended by St Irene, painted by Georges de La Tour, Jusepe de Ribera, Hendrick ter Brugghen and others. This may have been a deliberate attempt by the Church to get away from the single nude subject.

There exist several cycles depicting the life of Saint Sebastian. Among them, the frescos in the "Basilica di San Sebastiano" of Acireale (Italy) with paintings by Pietro Paolo Vasta.

In his novella Death in Venice, Thomas Mann hails the "Sebastian-Figure" as the supreme emblem of Apollonian beauty, that is, the artistry of differentiated forms, beauty as measured by discipline, proportion, and luminous distinctions. This allusion to Saint Sebastian's suffering, associated with the writerly professionalism of the novella's protagonist, Gustav Aschenbach, provides a model for the "heroism born of weakness", which characterizes poise amidst agonizing torment and plain acceptance of one's fate as, beyond mere patience and passivity, a stylized achievement and artistic triumph.

Egon Schiele, an Austrian Expressionist artist, painted a self-portrait as Saint Sebastian in 1915.

During Salvador Dalí's "Lorca (Frederico Garcia Lorca) Period", he painted Sebastian several times, most notably in his "Neo-Cubist Academy". For reasons unknown, the left vein of Sebastian is always exposed.

George Orwell's novel Nineteen Eighty-Four makes a reference to Saint Sebastian when the protagonist, Winston, fantasises about tying another character, Julia, to a stake naked and shooting her "full of arrows like Saint Sebastian".

In the novel Fabiola by Nicholas Wiseman, Sebastian is portrayed both in his glory days as a well-loved centurion and commander, and also in his days of martyrdom. He appears as a friend of the main character, the Roman lady Fabiola, and her father.

Patronage

As a protector from the plague, Sebastian is sometimes counted as one of the Fourteen Holy Helpers. The connection of the martyr shot with arrows with the plague is not an intuitive one. In Greco-Roman myth, Apollo, the archer-god is the deliverer of pestilence; the figure of Sebastian Christianizes this familiar literary trope. The chronicler Paul the Deacon relates that Rome was freed from a raging pestilence in 680, by the patronage of this saint.

Sebastian, like Saint George, was one of a class of military martyrs and soldier saints of the Early Christian Church, whose cults originated in the 4th century and culminated at the end of the Middle Ages, in the 14th and 15th centuries, both in the East and the West. Details of their martyrologies may provoke some skepticism among modern readers, but certain consistent patterns emerge that are revealing of Christian attitudes. Such a saint was an athleta Christi, an "athlete of Christ", and a "Guardian of the heavens"

Saint Sebastian is the protector saint of the cities of Qormi (Malta), while is the patron saint of Caserta (Italy). Saint Sebastian is also the patron saint of the cities of Palma de Mallorca and San Sebastián (Spain), where on January 20--a public holiday--there are street festivities and celebrations.

He is also the patron of San Sebastian College - Recoletos, Manila, one of the Philippines' foremost institution for higher learning. Beside it, is the sanctuary of the Parish of San Sebastian, which is also the Philippines' National Shrine of Our Lady of Mt. Carmel.

In the Greek Orthodox Church, the feast day of Sebastian the Martyr is December 18. In the Roman Catholic Church, his feast day, set on January 20, is not mandatory.

Officially, Saint Sebastian is the patron saint of the city of Rio de Janeiro, Brazil. Informally, in the tradition of the Afro-Brazilian religious syncretism Umbanda, Saint Sebastian is often associated with Ogum, especially in the state of Bahia, in the northeast of the country, while Ogum in the southernmost state of Rio Grande do Sul is more likely to be associated with Saint George.

Saint Sebastian is also regarded as the Patron Saint of soldiers generally, of infantrymen particularly, of athletes generally, of archers particularly and of municipal police officers.

Saint Sebastian is officially the Patron saint of the city of Chepen, La Libertad, in the north of Peru. On January 20 is the major festivities and celebrations of the city.

Historically, gay men and organizations have considered St. Sebastian to be their patron (in part due to the phallic imagery of the multiple arrows). The churches who recognize his canonization, however, do not support such claims.

Saint Sebastian in popular culture



Saint Sebastian, by Carlo Saraceni (c1610-15), Castle Museum, Prague

Saint Sebastian, by Carlo Saraceni (c1610-15), Castle Museum, Prague

Versions of the iconic image of Sebastian impaled with arrows appear in:

  • In the video for the song "Zombie" by The Cranberries, the singer, Dolores O'Riordan, is depicted strapped to a tree, surrounded by children, in a style clearly reminiscent of Sebastian.
  • In the Canadian film Lilies, a rehearsal for a church's re-enactment of the scene plays a prominent role in the storyline and iconography.
  • A Glasgow-based band is named San Sebastian, and their CD cover and logo pictures Sebastian.[1].
  • Followers of Saint Sebastian figure prominently in Loren D. Estleman's "Amos Walker" novel, "Nicotine Kiss". In the private eye novel, they meet at "The Church of the Freshwater Sea".
  • The power metal band, Sonata Arctica made a song called San Sebastian. (Equivalent in Spanish) but it refers to the basque city san sebastian or donostia in basque
  • The novel "Hotel Transylvania", by Chelsea Quinn Yarbro, features a villain named Saint Sebastien.
  • The rock band Instar wrote a song titled "Saint Sebastian" describing a child's reacting to a painting of the saint.
  • In the Val Lewton RKO film I Walked with a Zombie a figurehead of St. Sebastian is featured in the garden of the Hollands' residence, and is the name of the fictional island that the movie takes place on. The same island also features in Lewton's The Ghost Ship, and the RKO Carney and Brown film Zombies on Broadway
  • In her short story "Everything That Rises Must Converge" Flannery O'Connor tells us that the character Julian "appeared pinned to the door frame, waiting like Saint Sebastian for the arrows to begin piercing him."
  • St. Sebastian's Hospital is featured in three episodes of the series House. First season 2 episode 9, "Deception", and again in season 3 episode 10, "Merry Little Christmas".
  • Several films have been made about the life of Sebastian, mostly focusing on his iconic execution. Most notable of these are Derek Jarman's Sebastiane (scripted entirely in Latin, and with considerable nudity) and Bavo Defurne's 1996 short film, Saint [2].
  • Oscar Wilde, in his last years after being released in 1897 from his prison term on charges of homosexuality, lived in a self-imposed Parisian exile under the assumed name of "Sebastian Melmoth" - the first name derived, in Wilde's own words, from "The famously penetrated Saint Sebastian".
  • The television show Millennium has an episode entitled "The Hand of St. Sebastian" (2nd season).

See also

Discussion of the image of St. Sebastian in the paintings of Mantegna

Notes

  1. ^ Commemorated in his feast day
  2. ^ Reliquary of St Sebastian. Metalwork. Victoria and Albert Museum. Retrieved on 2007-08-17.
  3. ^ Acta S. Sebastiani Martyris, in J.-P. Migne, Patrologiae Cursus Completus Accurante (Paris 1845), XVII, 1021-1058; the details given here follow the abbreviated account in Jacob de Voragine, Legenda Aurea.
  4. ^ Ebenezer Cobham Brewer, A Dictionary of Miracles: Imitative, Realistic, and Dogmatic (Chatto and Windus, 1901), 11.
  5. ^ Legenda Aurea.
  6. ^ Catholic Encyclopedia 1908.
  7. ^ (For a discussion of the image of St. Sebastian in the paintings of Ribera, see: Williamson, Mark A. "The Martyrdom Paintings of Jusepe de Ribera: Catharsis and Transformation", PhD Dissertation, Binghamton University, Binghamton, New York 2000 (available online at myspace.com/markwilliamson13732)

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